Comment j’ai vécu la Chine

Umesto prevoda srpskog teksta, ovde dajemo putopis vidjen iz ugla drugog putnika – Jeanette. Predjte na engleski ili procitajte drugu verziju epopeje na srpskom

Ostali nastavci, pocev od Kina (2), su objedinjeni.

U nastavku, original:

Cela a commencé un dimanche matin, lorsque nous avons fait, Milan et moi, la connaissance d’un membre de l’Ambassade de Chine. A partir de ce jour nous parvenait mensuellement  la revue illustrée :  «La Chine». Bientot je  me suis mise à rêver de ce pays énigmatique dont les portes commençaient tout doucement à s’entrouvrir. On a fait l’acquisition de trois guides dont “Lonely Planet” qui contenait les meilleures informations. Petit à petit un itinéraire prenait forme……alors on s’est lancé dans une aventure fantastique ……..

Cela a duré sept semaines et nous a coûté 4.000 km. de train, 1.000 km. de bus, 2.000 km. de bateau en terre chinoise, 26 heures de vol (Belgrade – Pékin – Belgrade) – et 3.000 dollars.

Le 17 septembre 1990 a débuté notre épopée que je notais au long des jours. Plus tard, relisant mes notes,je me suis demandée si ce n’était pas l’œuvre de mon imagination trop fantaisiste…. De toute façon, c’est ainsi que je l’ai vécue, la Chine, et c’est ainsi qu’elle est restée et restera à jamais gravée dans ma mémoire

Nous voici enfin en terre chinoise! Mon rêve devient réalité. Le train nous emporte vers Xian à 1.165 km. au sud-ouest de    Pékin. Mais que s’est-il passé jusqu’à présent ?I had the opportunity to see, in company of my husband Milan, many countries not spending enormously money.
CHINA was the best of all our discoveries. Unforgettable are the moments we experienced.

This is the story of the daily meetings with the common Chinese. I hope the reader who w’ll have patience to go to the end of these fifty exciting days will enjoy that fascinant country and its charming people.

My parents went to China in 1990. Several years laters they got their first computer and started to use it every day. They both wrote their impressions of this spectacular journey, my father in Serbian and my mother in french and then english. She was 60 when she used a computer for the first time, but she managed to post a photo gallery on Flickr and made a web site with this story. She passed away in february 2011.

It all began when we walked in a park in Belgrade, when we met (my husband Milan and I) some members of the China’s embassy. Since that day we received monthly the illustrated review “China”. Soon I started to dream of that enigmatic country which doors began slowly to open and Milan accepted the risk to go to the “unknown land”.We got three guides. Lonely Planet contained the best informations. Gradually our itinerary was formed and finally we launched out in a fantastic adventure.

China Itinerary

Itinerary of the journey through China

It lasted seven weeks, cost 4000km by train, 1000km by bus, 2000km by boat, 26 hours by air (Belgrade – Peking – Belgrade) – and 3.000 dollars.
Our epopee began on 17.9.1990. Every day I noted my experiences. Later, reading it again, I wondered whether it was the result of my imagination? Anyhow, so it will remain forever in my memory.

Départ de l’aérodrome de Belgrade à 10h10, arrivée à Varsovie à 11h30. Nous attendons l’avion pour Pékin. Pas particulièrement agitée,  j’ai le nez fourré dans mon petit dictionnaire où sont notés  quelques mots de chinois qui m’aideront à faciliter les choses lors d’un premier contact. A 23h. on décolle. Le vol est calme,  je me laisse aller à des rêveries subitement interrompues par la maladresse d’une hôtesse de l’air. Elle renverse un thé brûlant sur la jambe de Milan dont les conséquences ne sont pas naives. La brulûre le fait souffrir, je suis inquiète, alors je me demande, moi qui ne suis pas superstitieuse, si ce n’est pas un mauvais présage. Etait-ce sage d’entreprendre cette « expédition » ne pouvant compter sur personne en cas d’accroc ? Heureusement on approche de Moscou où une nouvelle équipe prendra les commandes de l’avion et à peine à terre, s’amène une docteresse avec spray et pansements. Elle garantit que tout ira bien et en effet l’incident est vite oublié.

Arrivés au-dessus de Pékin je ne ressents aucune fatigue alors que je suis dans les nuages durant une dizaine d’heures survolant la Sibérie, le lac Baikal, le désert de Mongolie et enfin La Grande Muraille. Le pilote nous signale qu’il est temps de régler nos montres car il y a un décalage de 7 heures. Il est donc 9h. du matin à Belgrade  alors qu’ici il est 4h. de l’après-midi. Température 22°.

Les pieds sur la terre ferme, je ne réalise pas encore que je suis là où je suis !!!! Ce n’est qu’au moment où nous passons entre un défilé de petits Chinois  et se font entendre les sons d’une musique orientale que mon cœur commence à chavirer. Je sais déjà que je ne serai pas déçue et je vais allègrement de l’avant pour reprendre nos sacs à dos qui nous attendent aux bagages où tout fonctionne sans problèmes.

Dehors un beau soleil nous accueille et nous encourage à faire nos premiers pas vers l’inconnu. Nous suivons les nombreux voyageurs qui, supposons-nous, se dirigent vers l’arrêt du bus. On a bien fait car nous voici bientôt au centre ville d’où nous continuons en taxi jusqu’à l’Hôtel Ciao-Yuan que nous recommande Lonely Planet. Dans l’entrée un brouhaha de tous les diables, des sacs à dos plein le hall ce qui n’a rien d’étonnant puisque c’est l’hôtel des « backpackers ». Que font là ces deux « vénérables » (55 et 65) semble se demander cette jeunesse en effervescence ! Les réceptionnaires en herbe parlent anglais et nous offrent la meilleure chambre libre, assez modeste mais propre pour 12 $. Les « dormitories » pour le prix de 2 $ font l’affaire des jeunes qui se contentent d’un lit et douches collectives.

Le lendemain matin à la sortie de l’hôtel où et quoi manger ? Tout au long de la rue sont allignés des petits restaurants, si on peut appeler ainsi des espèces de barraques plutôt miteuses. A l’intérieur fourmillent des matinaux penchés sur un bol d’où ils extraient le contenu avec dextérité à l’aide de leurs baguettes traditionelles. On est encore trop « verts » pour s’aventurer dans ce milieu auquel on devra pourtant se faire puisqu’on a décidé de vivre, durant ce séjour, la vie quotidienne du simple Chinois et non celle du touriste classique voulant « voir » mais de « loin » !!! Sur notre chemin se trouvent de nombreuses cuisines ambulantes équipées d’un fourneau improvisé sur lequel mijote dans une marmite Dieu sait quoi ! je vois du riz, des pâtes, du soja…accompagnés de divers condiments. Que faire, pas fort appétissant pour un petit déjeuner ! On décide de se mettre dans une file où un « chef coq » étale un œuf sur une crèpe géante, il y parsème du poireau finement haché, un peu de condiments et le tout est plié en chausson. Délicieux !

Nous prenons le bus qui doit nous mener au centre de ville, vers « les grands boulevards » !  A vrai dire  les rues principales sont d’immenses avenues. Dong-Chang-Han avec ses 80 m. de large atteint même  40 kilomètres ! Très peu de véhicules à quatre roues y circulent mais c’est l’image d’une mer de bicyclettes accompagnée du son ininterrompu de centaines de sonnettes qui m’impressionne au premier abord. Arriver de l’autre côté, se faufiler entre ces cyclistes qui profitent de leur priorité sur les piétons, est littéralement un exploit.

Nous allons avant tout à l’Ambassade de Yougoslavie pour signaler notre présence et faire savoir notre itinéraire. Ils nous recommandent de leur téléphoner de temps en temps car on ne sait jamais….Plus rien ne peut  nous arrêter et, le plan de la ville en main, nous allons  en quête de la gare que nous ne ratons pas grâce à Milan dont l’exeptionnel sens de l’orientation  nous servira, espérons-le, à l’avenir aussi. Dans l’immense hall de la gare nous regardons avec perplexité les  innombrables guichets aux  inscriptions indéchiffrables. Un coup d’œil dans LP (Lonely Planet) qui nous signale que dans le fond de la salle se trouvent  les guichets pour étrangers où tout est indiqué en anglais. Nos billets wagon-lit  pour Xian  en poche, nous traversons une des 4 salles d’attente où nous comptons 900 sièges !

A la sortie c’est la cohue autour des marchants ambulants qui offrent  pour moins d’un dollar, emballé dans une boîte en frigolit, du chou, des pâtes avec viande, poisson etc.  Nous préférons entrer dans un des nombreux « snacks » où on ne fait pas les difficiles et choisissons du riz, du poulet finement coupé et saucé et 2 boissons. On en a pour 12 yuans (2 $). Autour de nous les baguettes vont bon train mais Jeanette et Milan non initiés au maniement des baguettes, sortent leurs fourchettes de leurs sacs. On sourit autour de nous en nous regardant, mais sans malice, je leur souris de même et le tour est joué ! L’après-midi on se balade sans but précis parce que pour visiter Pékin on a réservé les derniers jours de notre séjour. On va quand même voir la place Tian’anmen que veut dire la place de la Porte de la Paix Céleste. J’ai devant moi comme un immense parvis qui s’étend devant l’anciene Cité Interdite. Construite à la mesure des foules chinoise, cela va sans dire, car malgré sa grandeur hors mesure, de nombreux visiteurs s’y bousculent, tous avides de voir les symboles de la Chine Nouvelle, entre autre le colossal obélisque où est inscrit : Les héros du peuple sont immortels.

Il faudra, que je le veuille ou non, que je me confronte avec les toilettes publiques qui (selon le guide) ne sont pas seulement sans cabines mais sont aussi exemptent de cloisons ! Là, sur la place, à ma grande surprise, à l’entrée, un grand hall décoré de feuilles (artificielles) de vigne  et de raisins. Dans un coin , un rocher avec une fontaine où nagent des petits poissons rouges. Dans les compartiments Ladies, un salon avec tables et canapé. Des fleurs dans des vases. Lavabos et cabines impeccables. Le tout agrémenté d’une musique douce !  Je ne sais pas ce qui m’attend ailleurs mais la surprise est des plus agréables.

Avides de « voir », malgré la fatigue qui nous gagne à cause du décallage d’heures, on se promène dans une artère commerciale, la rue Wangfujing, où mon regard est attiré par tant de choses à la fois que j’enregistre avec difficulté, alors j’active au maximum mon appareil photo ce qui me permettra de revivre l’ambiance, sur toile (il s’agit de dias), et peut-être de découvrir ce qui aura échappé à mon œil trop ému.19.9.1990

www.flickr.com/photos/jeanette

Finally in China! The train carries us away towards Xian, 1165km to the southwest of Peking but what happened until now?
Departure from Belgrade (17.9) by plane to Peking via Warsaw. The flight is calm; I’m dreaming awake. Suddenly something is going wrong. The steward pours boiling tea on Milan’s leg. The effect is relatively alarming. I am anxious and wonder was it wise to go to that unknown land if by chance we need help. Fortunately in Moscow, while a new team took the command, a doctor attended Milan and the incident was quickly forgotten.
I feel not tired flying above Peking, after a ten hours fly overlooking Siberia, Baikal Lake, Mongolian desert and The Great Wall. The pilot announces it’s 4 PM (7 hours later than in Belgrade) – temperature 22 degrees.
Feet on the ground I can’t yet realize where I am but the sounds of an Eastern music confirm my dream is coming true!

We get our luggage without problems. Outside we follow the numerous travelers we suppose are going taking a bus. So we are soon in the town center were we continue by taxi to the Ciao-Yuan Hotel, which Lonely Planet recommends. It’s a backpackers one, full of youth looking, astonished, at that “respectable pair” (55 and 65). At the reception they speak English offering us the best free room, modest but clean for 12$.
The next morning we are looking for some breakfast. What to eat? Near the hotel many pitiable snacks offer their traditional dishes but we are not disposed to taste them at this moment however we decided to live the everyday life of the common Chinese.

On our way, traveling kitchens equipped with an improvised furnace with on it, a pot “God knows what”! Finally we stay in a row where a head cook makes giant pancakes with fine chopped leek, eggs and hot seasoning. Very good!
Now we go by bus to the center of city. Impressive are the very large and very long streets looking like a sea of bicycles accompanied by the uninterrupted sound of hundreds of bells. To reach the other side of Don-Chang-Han (80m) slipping through the cyclists is literally an exploit. Entering the railway station it’s not easy to find the right wicket with their indecipherable inscriptions. LP (Lonely planet) reports there is a separate booking office for foreigners and soon we leave the station our tickets – sleeping car – for XIAN in the pockets. It’s time for dinner. Rice, chicken, sauce, two drinks = 12yuan (2$). All around us sympathetic Chinese gently smile seeing Jeanette and Milan not able to handle chopsticks. I smile too and everything is OK. We spend the afternoon wandering up and down because we’ll visit Peking during the last days of our stay in the country. Although we have to see Tian’anmen square (it means The Door of the Celestial Peace) – impressed is that immense space which extend in front of the “Prohibited Cite”. Just here I have to confront the public toilets which (according to the guide) are not only without cabins but are also exempt of partitions! A pleasant surprise seeing the wall decorations, a rock with a fountain where swim red fishes; in the Ladies, a sofa – flowers – impeccable lavabos and cabins. Though, I wonder how it will look like elsewhere. I feel so exciting and in the same time a little afraid walking in the large commercial Wangfujing street among a crowd of thousands typical Chinese faces, to me all the same.

Towards Xian

20.9.1990

Žanet u vozu za Xian

The following day at 1PM we step the firsts in our hard-sleep coach. Soon our traveling companions are coming too; they look at us with sympathy. They wear no luggage, probably are they on a business trip because the price of this coach is to high for the common people I suppose. Everyone is putting his goblet and tea on the small table close to the window.

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Tag:   Text: Jeanette
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